LE JARDIN PRECIEUX
Les pourpres hortensias timides en leur coin écoutaient les clochettes à l’entrée du jardin
Les galants gardénias dans leurs suaves pourpoints entendaient le doux cri des arbres enfantins
Les charmants géraniums agiles et mutins se lavaient les cheveux tout autour du bassin
Les violettes émues en robe de satin tendrement respiraient le bon air du matin
Une gente fillette avec un sécateur en fit tout un bouquet – la fin de ce bonheur
« Battre la campagne » Raymond Queneau